Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A l'ombre du saule
2 avril 2014

Ogres et Ogresses

DSCN9327

Ogres et Ogresses

raconté par Praline Gay-Para

Editions Didier Jeunesse

 

DSCN9329

L'ogresse et les sept chevreaux

illustré par Martine Bourre

DSCN9330   DSCN9331

Une chèvre avait sept chevreaux, et tous les jours pour leur apporter de l'herbe tendre,

elle devait sortir de la maison, mais non sans recommandations à ses petits :

"- Si on frappe à la porte, n'ouvrez pas. C'est peut-être l'Ogresse qui vient vous manger.

demandez-lui de passer la queue par la chatière.

Moi, ma queue est lisse, douce, toute lisse, celle de l'Ogresse est rêche et sèche."

A chaque retour, tout près de la porte, pour se faire reconnaître de ses chevreaux,

elle passait ainsi sa petite queue toute lisse, tout douce par la chatière,

tout en leur chantant quelques douces paroles rassurantes.

DSCN9332

Mais un jour l'Ogresse entendit la chanson, et entreprit de se faire passer pour la chèvre,

afin de pénétrer dans la maison et dévorer les chevreaux.

Heureusement les petits étaient bien prudents, et comme leur avait demandé leur mère,

ils demandèrent une preuve à l'Ogresse : qu'elle passe sa queue par la chatière.

L'Ogresse fût démasquée cette fois-là, ce qui la mit très en colère.

Alors, pour se plus se faire prendre, elle demanda à la coiffeuse, de lisser sa queue...

 

Je connaissais bien évidemment "Le loup et les sept chevreaux", mais voilà une version

un peu différente, puisque le monstre affamé n'est plus un loup mais une terrible ogresse.

Usant de ruses et de malice, elle réussit à déjouer la prudence des petits chevreaux,

mais déclenche par là même, la fureur de leur mère, prête à tout pour les sauver !

Cette version de ce conte populaire est issue de la tradition orale libanaise,

et est teinté de traits orientaux et de couleurs chaleureuses par Martine Bourre.

 

DSCN9334

Trouvé-dans-un-nid

illustré par Rémi Saillard

 

DSCN9335   DSCN9336

 Dans une forêt lointaine vivait un bûcheron et sa fille, la petite Lili,

élevée par la cuisinière, la grosse Suzon.

Un jour que la petite fille se promenait en forêt avec son père,

elle entendit des pleurs de bébé, tout proches d'eux.

Après quelques recherches, ils trouvèrent d'où venaient les cris de l'enfant,

d'un nid, perché sur un branche d'arbre.

Lili, prit ce bébé, ce petit garçon, sous son aile, et lui donna pour nom : Trouvé-dans-un-nid.

Les mois et les années ont passé, et les deux enfants grandirent,

jusqu'au jour où Lili surprit la cuisinière en train de porter de larges seaux d'eau,

et de remplir sa marmite du liquide.

Elle demanda alors à la grosse Suzon ce qu'elle comptait faire cuire dans autant d'eau,

la réponse de la cuisinière l'effraya au plus haut point !

C'est Trouvé-dans-un-nid qu'elle veut faire cuire ainsi !

Lili, qui s'est attaché à ce petit frère, se précipite trouver le petit garçon dans la chambre,

et tous deux prennent la fuite à travers bois...

 

Ce conte est une adaptation d'un conte des frères Grimm méconnu en France,

illustré de tons sombres et rougeoyants, et du trait vif et énergique de Rémi Saillard.

 

DSCN9337

Aïcha et l'ogre

illustré par Vanessa Hié

 

DSCN9338   DSCN9339

 Aïcha est une petite fille qui vit seule avec son père, lorsque celui-ci

doit faire un long voyage d'affaires, il n'a d'autre choix que de la laisser seule à la maison,

mais non sans précautions ! 

Avant son départ, il construit une haute, très haute muraille, tout autour de la maison,

et y installe sept serrures, espérant ainsi protéger sa petite de l'extérieur.

Il part ainsi l'esprit serein, pour quarante-quatre jours et quarante-quatre nuits.

Aïcha apprend à apprécier cette quarantaine, c'est assez amusant finalement,

de pouvoir manger ce que l'on veut, où l'on veut, quand on le veut.

Jusqu'à ce qu'au cours d'une joyeuse course-poursuite avec son chat,

celui-ci renverse l'unique boîte d'allumettes de la maison dans le puit de la cour.

La petite n'ayant plus la possibilité de se faire un repas chaud,

se retrouve à creuser la muraille, assez pour s'y faufiler

et aller demander quelques allumettes à son voisin, qui n'est autre que l'Ogre.

En échange, la vile créature fait promettre à l'enfant,

que lorsqu'il se présentera chez elle, elle acceptera de lui donner son doigt à sucer.

Alors qu'il vient réclamer son dû, et espère pouvoir croquer la gamine,

Aïcha tend son doigt, et se met à chanter les louanges de l'Ogre, pour échapper à son cruel appétit.

Ainsi, chaque jour, l'Ogre offre un sursis à la petite fille,

et chaque jour, Aïcha s'éteint petit à petit...

Cette petite fille qui a transgressé l'interdit posé par son père, se retrouve

à affronter seule, une créature répugnante, effrayante, et affamée.

Elle fait preuve de ruse la petite Aïcha, à la façon de la Shéhérazade des Mille et Une Nuits,

elle tient l'Ogre hors de chez elle, et parvient à rester en vie, jusqu'au retour de son père.

 

Ce conte populaire a été recueilli auprès d'une jeune fille en Tunisie, par Praline Gay-Para elle-même.

 

DSCN9328

Le recueil est accompagné d'un CD des trois histoires,

contées par Praline Gay-Para.

 

Pour écouter trois extraits audios de ce recueil, et feuilleter l'album : CLIC

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
A l'ombre du saule
Archives
Publicité